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Colère agricole: la mobilisation diminue mais le Sud-Ouest persévère
Colère agricole: la mobilisation diminue mais le Sud-Ouest persévère / Photo: Christophe ARCHAMBAULT - AFP

Colère agricole: la mobilisation diminue mais le Sud-Ouest persévère

La mobilisation des agriculteurs, opposés notamment à la politique gouvernementale d'abattage massif des bovins en cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a reflué dimanche avec moins d'une dizaine de barrages maintenus et quelques centaines de manifestants selon les autorités, essentiellement dans le Sud-Ouest.

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La circulation sur l'A63 près de Bordeaux, sur l'A64 entre Toulouse et Bayonne, sur l'A65 reliant Bordeaux à Pau ou encore sur l'A75 en Lozère était toujours coupée dimanche à 17h30 selon Bison Futé, après plusieurs jours de manifestations agricoles dans toute la France.

Selon le ministère de l'Intérieur, 23 actions mobilisant 720 personnes ont été comptabilisées dimanche, contre 50 actions et 1.619 manifestants samedi, 93 actions vendredi, 110 jeudi et 80 mercredi.

À Cestas, au sud de Bordeaux, la Coordination rurale de Gironde (CR33) a annoncé dimanche soir le maintien du barrage établi depuis une semaine sur l'A63, même si une bretelle a été rouverte samedi pour permettre aux vacanciers d'enjamber le barrage dans le sens Nord-Sud.

 

"(Dimanche) soir, le barrage est maintenu. Maintenant, maintenu jusqu'à Noël ou après Noël, on ne sait pas", ajoute ce viticulteur et producteur de pruneaux, qui dit attendre lundi des "réponses" des autorités sur la dermatose comme sur la crise viticole.

À Carbonne (Haute-Garonne), le barrage de l'A64 a atteint son dixième jour. "On est nombreux, c'est plus facile en se relayant", a déclaré à l'AFP Benjamin Roquebert, éleveur à Capens, qui apprécie le relatif confort du campement établi par les organisateurs, forts d'une précédente expérience au même endroit en 2024.

- "On peut tenir longtemps" -

"Quand on n'est pas bien installé, c'est plus difficile de résister. Mais hier (samedi) soir on a regardé le match du Stade toulousain, on a le grand écran, on est à l'abri, il y a des cuisiniers hors pair, on peut tenir longtemps", a poursuivi l'agriculteur de 37 ans.

La Coordination rurale et la Confédération paysanne, opposées à la stratégie mêlant abattages massifs et vaccination contre la dermatose, n'ont pas appelé à la levée des blocages. Les sections départementales sont libres de continuer le mouvement, selon la CR.

Dans La Tribune Dimanche, quatre anciens ministres de l'Agriculture, Michel Barnier, Marc Fesneau, Stéphane Travert et Julien Denormandie, ont pour leur part affirmé leur soutien à l'abattage total dès la détection d'un cas, avertissant contre la "division" ou des mesures guidées par "l'émotion".

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a assuré samedi soir qu'environ 50% du cheptel ariégeois était désormais vacciné contre la dermatose, 70% dans l'Aude et 100% dans les Pyrénées-Orientales. Ces trois départements figurant parmi ceux ayant recensé des cas, ils sont prioritaires pour la vaccination.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, situées dans le "cordon vaccinal" après un cas détecté dans le département voisin des Hautes-Pyrénées, la préfecture a fait état dimanche d'environ 28.000 bovins vaccinés contre la DNC, soit presque 15%.

Selon les chiffres du Premier ministre, à peine une vache sur cinq a été vaccinée sur les dix départements concernés dans le Sud-Ouest.

A.Baumann--HHA